De Racak à Homs di Xavier Moreau con traduzione in calce di Giuseppe Germinario

Publié par Xavier Moreau le 9 février 2012 dan

tratto da www.realpolitik.tv ,
Les campagnes militaires américaines se suivent et se ressemblent. Nous avions déjà évoqué la similarité entre les opérations « Tempêtes » en république serbe de Krajina en 1995 et « Jachère » en Ossétie du Sud en 2008. Mêmes objectifs de nettoyage ethnique, même soutien américain, même utilisation des armes lourdes sur les zones habitées pour faire fuir les populations civiles. Mais Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev ne sont pas Boris Eltsine et Slobodan Milosevic. La Russie a frappé vite et fort, à la grande surprise de l’OTAN, qui ne croyait pas capable l’armée russe de sortir de ses casernes.
La problématique pour les Américains en Syrie est la même qu’au Kosovo. Leurs alliés, composés de bandes armées plus douées pour terroriser la population civile que pour faire la guerre à une armée régulière, sont sur le point de se faire battre. En 1999, l’intervention américaine au Kosovo se fait en urgence, car l’UCK est battue. Pour justifier l’intervention, William Walker, agent de la CIA et chef de l’OSCE sur place fabrique de toutes pièces un « pseudo-massacre », celui de Racak. Devant la faiblesse du dossier, le TPY, par la décision de la chambre de première instance du 11 juillet 2006, renoncera d’ailleurs à utiliser le « pseudo-massacre » comme une charge contre les 9 officiels serbes accusés de crimes de guerre. Mais en 1999, peu importe alors ce que jugera le TPY sept ans après : l’essentiel est d’avoir un prétexte.
En Syrie le prétexte s’appelle Homs. Les chiffres délirants, fournis uniquement par des ONG pro-occidentales et « l’armée syrienne libre », s’épanchent dans la presse occidentale dans le seul but de retourner les opinions occidentales [1]. Il est même étonnant que l’on ne nous ait pas encore parlé de viols de masse, accusation imaginaire et récurrente du Pentagone lorsqu’il souhaite raser un pays souverain en toute impunité. L’armée syrienne menant son offensive avec succès contre les opposants, la situation est grave pour le gouvernement américain. 15 ans en arrière, la Syrie serait depuis deux mois déjà, un champ de ruine, le pouvoir serait partagé entre la mafia et les bandes islamistes, alliés traditionnels de la politique étrangère américaine. Comme en août 2008, la situation est cette fois différente pour le gouvernement américain. Sergei Lavrov a remplacé le très conciliant Viktor Tchernomyrdine et il a toutes les raisons de soutenir Bachar El Assad. Ce dernier est un allié loyal de la Russie qui n’a jamais tergiversé comme Milosevic ou Kadhafi. C’est en outre l’occasion pour la Russie de faire respecter le droit international et le principe de la souveraineté des États, qui sont au centre de sa politique étrangère. La Russie ne peut abandonner Assad, sous peine de ne plus avoir d’allié fiable.
La véritable question aujourd’hui est de savoir si les États-Unis iront jusqu’à attaquer sans mandat de l’ONU. Au passage rappelons que les opérations militaires américaines en Irak contre Falluja furent bien plus meurtrières pour les civils innocents que la répression syrienne ne l’est à Homs. Et ne parlons pas du terrorisme fabriqué par les services américains pour amener chiites et sunnites à s’autodétruire et mieux diviser l’Irak ainsi. Mais peu importe. Le troupeau bêlant des journalistes français incultes a oublié Falluja et, surtout, veut l’oublier car les crimes contre l’Humanité américains n’existent pas dans la pseudo-culture journalistique française.
En 1999 à propos de la Serbie, aucun État n’avait sérieusement protesté contre le mépris affiché du droit international par le gouvernement américain. Aujourd’hui, la situation est différente. Militairement tout d’abord. La pierre angulaire d’une intervention américaine est le bombardement à haute altitude d’objectifs civils en toute impunité. La DCA syrienne pourrait fort bien limiter cette impunité, comme l’a fait la DCA serbe en 1999. De même, l’intervention au sol aussi serait délicate, l’armée syrienne dispose de plusieurs systèmes d’armes qui pourraient causer de lourdes pertes chez un envahisseur potentiel.
Le gouvernement américain n’a que peu d’alternatives. Le matraquage médiatique a montré ses limites. Les réactions sentimentales et larmoyantes des ministres occidentaux semblent plutôt confirmer aux Russes et aux Chinois que l’Occident est à court d’idées pour faire tomber Assad. Si les États-Unis étaient un acteur international rationnel, nous pourrions prédire l’abandon de la tentative de déstabilisation de la Syrie. L’Histoire récente a cependant montré qu’il n’en était rien. Les États-Unis sont pris entre le puritanisme fanatique des républicains qui proclament, sans sourire, que Dieu a créé l’Amérique pour dominer le monde et le cynisme absolu des démocrates, et qui suivent aveuglement les préceptes primaires de Zbigniew Brzezinski. Ce qui est certain, c’est qu’aujourd’hui c’est bien la Russie de Poutine qui est en train de mettre en échec le mondialisme américain et ses serviteurs. Et là seul réside la raison de l’acharnement médiatique occidental contre Poutine.
Xavier Moreau
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[1] Pour préciser cette phrase, les chiffres émanent en réalité du seul autoproclamé « Observatoire Syrien des Droits de l’Homme », basé à Londres et dirigé par les Frères Musulmans, qui sont les opposants au régime de Damas.
À propos de l’auteur
Xavier Moreau
Saint-Cyrien et officier parachutiste, titulaire d’un DEA de relations internationales à Paris IV Sorbonne, spécialisé sur les relations soviéto-yougoslaves pendant la guerre froide. Fondateur d’une société de conseil en sûreté des affaires, installé en Russie depuis 10 ans, travaillant également sur l’Ukraine, le Kazakhstan et la Serbie.
Da Racak a Homs
Inviato da Xavier Moreau 9 febbraio 2012 in articoli – 2 commenti

Xavier Moreau
Le campagne militari americane si susseguono tra loro molto simili. Avevamo già parlato della somiglianza tra le operazioni “Storm”  nella Repubblica Serba di Krajina nel 1995 e “Maggese” in Ossezia del Sud nel 2008. Stessi obiettivi di pulizia etnica, stesso supporto degli Stati Uniti, stesso utilizzo di armi pesanti su aree popolate per spaventare i civili. Ma Vladimir Putin e Dmitry Medvedev non sono Boris Eltsin e Slobodan Milosevic. La Russia ha colpito duro e veloce, con grande sorpresa della NATO, che non riteneva l’esercito russo in grado di uscire dalle sue caserme.
Il problema per gli americani in Siria è lo stesso che in Kosovo. I loro alleati, composti da bande armate più portate a terrorizzare la popolazione civile che a fare la guerra contro un esercito regolare, sono in procinto di soccombere. Nel 1999, l’intervento americano in Kosovo è urgente perché l’UCK è prossimo alla sconfitta. Per giustificare l’intervento, William Walker, un agente della CIA e capo dell’OSCE inventa in loco di sana pianta un “pseudo-massacro”, quello di Racak. Di fronte alla debolezza dell’intero dossier, l’ICTY, con la decisione della Camera di prima istanza del 11 luglio 2006, rinuncerà ad utilizzare il “pseudo-massacro”, come prova a carico dei nove funzionari serbi accusati di crimini di guerra. Ma nel 1999; poco importa allora quale sia il giudizio TPY sette anni dopo: l’essenziale è avere un pretesto.
In Siria il pretesto si chiama Homs. Le cifre deliranti fornite unicamente da ONG  filo-occidentali e dal “libero esercito siriano” si diffondono nella stampa occidentale al solo scopo di condizionare l’opinione pubblica occidentale [1]. E ‘sorprendente che nessuno  abbiamo ancora parlato degli stupri di massa, di accuse inventate e ricorrenti da parte del Pentagono quando decide di radere al suolo un paese sovrano impunemente. L’esercito siriano conduce con successo l’offensiva contro gli avversari; la situazione è, quindi, grave per il governo degli Stati Uniti. 15 anni fa, la Siria sarebbe stata già da due mesi un campo di rovine, con il potere condiviso tra mafia e bande islamiste, alleati tradizionali della politica estera degli Stati Uniti. Come nell’agosto del 2008, la situazione è diversa questa volta per il governo degli Stati Uniti. Sergei Lavrov ha sostituito il compiacente Viktor Cernomyrdin  e ha tutte le ragioni per sostenere Bashar al-Assad. Quest’ultimo è un fedele alleato della Russia;  non ha mai tergiversato come Milosevic e Gheddafi. E ‘anche l’occasione per la Russia di far rispettare il diritto internazionale e il principio di sovranità statale, al centro della propria politica estera. La Russia non può abbandonare Assad,  pena la perdita di un alleato affidabile.
La vera domanda ora è se gli Stati Uniti andranno ad attaccare senza un mandato delle Nazioni Unite . Nelle more ricordiamo che le operazioni militari statunitensi contro Fallujah in Iraq erano di gran lunga più letali per i civili innocenti che la repressione a Homs dei siriani. Per non parlare del terrorismo costruito ad arte dagli Stati Uniti per portare sciiti e sunniti ad autodistruggersi e meglio dividere l’Iraq. Ma non importa. Il gregge belante dei giornalisti francesi ignoranti ha dimenticato Falluja e, soprattutto, vuole dimenticare, perché i crimini degli Stati Uniti contro l’umanità non esistono nella pseudo-cultura giornalistica francese.
Nel 1999 a proposito della Serbia, nessuno Stato aveva seriamente protestato contro il disprezzo del diritto internazionale manifestato dal governo degli Stati Uniti. Oggi, la situazione è differente. Militarmente innanzitutto. La pietra angolare di un intervento degli Stati Uniti è il bombardamento ad alta quota di obiettivi civili in completa impunità. La difesa contraerea della Siria fuoco potrebbe intaccare questa impunità, come ha fatto la DCA serba nel 1999. Allo stesso modo, l’intervento a terra sarebbe altrettanto rischioso; l’esercito siriano ha diversi sistemi d’arma che possono causare gravi perdite ad un potenziale invasore.
Il governo americano ha poche alternative. Il clamore mediatico ha mostrato i suoi limiti. Le reazioni sentimentali e lacrimose dei ministri occidentali sembrano piuttosto confermare ai russi e ai cinesi che l’Occidente è a corto di idee per far cadere Assad. Se gli Stati Uniti fossero un giocatore razionale sullo scacchiere internazionale, si potrebbe prevedere l’abbandono del tentativo di destabilizzare la Siria. La storia recente ha dimostrato il contrario. Gli Stati Uniti sono presi tra il puritanesimo fanatico dei Repubblicani che proclamano, senza sorridere, che Dio ha creato l’America per dominare il mondo e il cinismo assoluto dei democratici, i quali seguono ciecamente i precetti essenziali di Zbigniew Brzezinski. Quel che è certo è che, oggi, soprattutto  la Russia di Putin sta cercando di sconfiggere il globalismo americano e dei suoi servi. E’ la sola ragione di tanto accanimento dei  media occidentali contro Putin.
Xavier Moreau
[1] Per chiarire questa frase, le cifre provengono in realtà dal solo auto-proclamato ” Osservatorio siriano dei diritti dell’uomo “, con sede a Londra e guidato dai Fratelli Musulmani che sono oppositori del regime a Damasco.
Circa l’autore
Xavier Moreau
St. Cyr e ufficiale dei paracadutisti, ha conseguito un Master in Relazioni Internazionali alla Sorbona di Parigi IV, specializzato in relazioni sovietico-jugoslavo durante la Guerra Fredda. Fondatore di una società di consulenza aziendale di sicurezza, si muove in Russia da 10 anni, lavorando anche su Ucraina, Kazakistan e Serbia.