Alexandre Latsa : “Obama 2.0 : vers la fin de l’Amérique telle que nous la connaissons ?”

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con traduzione italiana in calce di Giuseppe Germinario

Publié par Realpolitik.tv le 16 novembre 2012

Article d’Alexandre Latsa publié dans La Voix de la Russie le 16/11/2012

Alors que les élections américaines viennent d’avoir lieu et que le président Obama a finalement été plus confortablement réélu que les sondages ne pouvaient le laisser penser, il convient de se demander ce qui va maintenant se passer. Certes l’élection d’Obama était malgré tout prévisible surtout après les propos radicaux tenus par son concurrent républicain : Romney le va t-en guerre. Mais le président Obama a obtenu le score le plus bas des présidents démocrates depuis 1992. Pire il est le seul président de l’histoire américaine à obtenir moins de voix pour son second mandat que pour le premier.

Bien sûr Obama n’a pas un bon bilan. Entre 2008 et 2012, à cause de la crise financière mondiale, l’Amérique a perdu 5 millions d’emploi. Dans son livre Obama face au pouvoir, le journaliste Guillaume Debré révèle quelques chiffres incroyables du mandat Obama. Au cours sa première année à la Maison-Blanche le président a dépensé trois mille cinq cents cinquante-deux milliards de dollars, soit 25.362 dollars par contribuable et 11.290 dollars par Américain. Une dépense record dans l’histoire américaine pour une unique année de mandat. En 4 ans, il a augmenté la dette américaine de près de 60 %, soit 4,8 milliards de dollars par jour, soit 3 millions de dollars par minute.

En septembre 2008, la dette de l’État fédéral américain atteignait la somme de 10.025 milliards de dollars américain soit environ 72 % du produit intérieur brut. Fin 2011 elle représentait 86 % du PIB et le 1er novembre 2012, la dette atteignait 16.199 milliards de dollars et devrait atteindre les 100 % du PIB fin 2012. L’endettement du pays a atteint 1.717 milliards d’euros, soit 67 000 euros par personne ayant un emploi. La dette publique est aujourd’hui supérieure au PIB annuel de pays. Pire, d’après notre journaliste, l’endettement du pays devrait augmenter de plus de 250 % en dix ans et aggraver une dette qu’il faudra bien payer un jour, et qui repose sur épaules des jeunes Américains.

Depuis l’élection du président Obama, une vingtaine d’états demandent officiellement de faire sécession et de quitter les États-Unis d’Amérique, parmi eux bien évidemment en majorité les états conservateurs et chrétiens de la Bible-belt (les anciens états sécessionnistes) qui ont, du reste, majoritairement voté pour Mitt Romney à cette élection. De la même façon que les zones rurales sont plus conservatrices que les zones urbaines, ces différences sont identiques au sein des états : les centres urbains et les zones industrialisées votent majoritairement démocrate, pendant que les zones rurales sont elles plus conservatrices. À cette scission sociologique se greffe une scission ethnique : si le taux de participation a été de plus de 58 % (soit le taux le plus élevé depuis 1968) Obama a bénéficié d’une participation active et militante de l’Amérique des minorités. En 2008, Obama avait bénéficié du vote de 43 % des Blancs, 95 % des Noirs, 67 % des hispaniques et 62 % des asiatiques. En 2012 ces scores sont respectivement de 37 % des Blancs, 90 % des Noirs, 69 % des hispaniques et 73 % des asiatiques. Au sein du vote des minorités donc, Obama remporte donc une éclatante et écrasante victoire.

Une évolution d’autant plus inquiétante pour les républicains que la rapide évolution démographique fait que des 2020, les minorités deviendront majoritaires chez les moins de 20 ans. Sans surprises, Obama a récolté 60 % des moins des 18-29 ans et 60 % des Américains avec les revenus les plus modestes. Sans une forte involution du discours républicain, on imagine mal dès lors comment ceux-ci pourraient penser reprendre le pouvoir. Leur faudra t-il aussi jouer la carte d’un candidat issu d’une minorité afin de tenter de séduire un électorat en pleine mutation socioculturelle ? Ce faisant, ne risqueraient t-ils pas de se couper de leur frange droite et conservatrice et d’ainsi se condamner à ne plus jamais être élus ?

Il convient de se poser la question de l’adéquation d’un tel système (voir ici et ) pour la France, alors même que ce modèle multiculturel (a l’américaine) semble commencer à toucher ses limites en Amérique. Les excellents scores de François Hollande aux présidentielles dans les quartiers à forte densité de Français d’origine immigrée récente (65,32 % en Seine-Saint-Denis, 72,07 % à Clichy-sous-Bois, 72,62 % à Garges-lès-Gonesse, 89,04 % au Val Fourré à Mantes-la-Jolie…) ou le fait que par exemple 93 % des musulmans français (en grande partie des Français d’origine étrangère récente) aient voté pour le candidat socialiste sont sans doute un très lourd avertissement pour nombre de politiciens français.

Alexandre Latsa
Source :
La Voix de la Russie

Crédit photo : Barack Obama via Flickr (cc)

Alexander Latsa: “Obama 2.0: la fine d’America come la conosciamo?”

Pubblicato da Realpolitik.tv 16 novembre 2012 in Articoli – 1 Commento

Alexander Latsa Articolo pubblicato in La Voce della Russia su 2012/11/16

Con le elezioni negli Stati Uniti appena concluse e il presidente Obama finalmente e comodamente rieletto rispetto a quanto suggerivano i sondaggi, vale la pena chiedersi che cosa accadrà ora. Per la verità l’elezione di Obama era malgrado tutto prevedibile tenuto conto delle proposte radicali sostenute dal suo concorrente; il repubblicano Romney va alla guerra. Ma il presidente Obama ha conseguito il margine più basso tra i presidenti democratici eletti dal 1992. Peggio ancora, è l’unico presidente della storia americana a ottenere meno voti per il suo secondo mandato rispetto al primo.

Naturalmente Obama non offre un buon bilancio. Tra il 2008 e il 2012, a causa della crisi finanziaria globale, l’America ha perso 5 milioni di posti di lavoro.  Nel suo libro “Obama al potere” il giornalista Guillaume Debre rivela alcuni dati incredibili del mandato di Obama. Durante il suo primo anno alla Casa Bianca, il presidente ha speso 3.552 miliardi di dollari, quindi 25.362 dollari a contribuente e 11.290 dollari per ogni americano. Una spesa record nella storia degli Stati Uniti per un solo anno in carica. In quattro anni, ha aumentato il debito degli Stati Uniti di quasi il 60%, ovvero 4,8 miliardi di dollari al giorno, o 3 milioni di dollari al minuto.

Nel settembre 2008, il debito del governo federale degli Stati Uniti ha raggiunto i 10.025 miliardi di dollari, quindi circa il 72% del prodotto interno lordo. Alla fine del 2011 ha rappresentato l’86% del PIL e il 1 ° novembre 2012, il debito ha raggiunto 16.199 miliardi di dollari; si prevede di raggiungere il 100% del PIL a fine 2012. Il debito del Paese ha raggiunto € 1717000000, cioè 67.000 euro per persona occupata. Il debito pubblico è superiore al Pil annuale del paese. Peggio ancora, secondo il nostro giornalista, il debito del paese è previsto di un aumento pari al 250% in dieci anni e peggiorare un debito che si dovrà ben pagare un giorno, ma che grava sulle spalle dei giovani americani.

Dal momento dell’elezione del presidente Obama, una ventina di stati richiedono formalmente la secessione e abbandonare gli Stati Uniti d’America, tra di essi, naturalmente, per lo più gli stati conservatori e cristiani della Bibbia-cinghia (gli antichi Stati secessionisti ), la maggior parte dei quali, del resto, ha votato per Mitt Romney in queste elezioni. Allo stesso modo che le zone rurali sono più pconservatrici delle aree urbane, queste differenze sono identiche all’interno degli stati: aree urbane e industriali a maggioranza democratica, mentre le aree rurali sono più conservatrici. A questa divisione sociologica si sovrappone una divisione etnica: se l’affluenza è andata oltre il 58% (il tasso più alto dal 1968) Obama ha beneficiato della partecipazione attiva e militante delle minoranze in America. Nel 2008, Obama ha ricevuto il voto del 43% dei bianchi, del 95% dei neri, del 67% degli ispanici e il 62% degli asiatici. Nel 2012 questi punteggi sono il 37% bianchi, 90% neri, 69% ispanici e il 73% degli asiatici. All’interno del voto delle minoranze, quindi, Obama riporta una vittoria abbagliante e travolgente.

Una tendenza particolarmente preoccupante per i repubblicani, quanto la rapida evoluzione demografica che nel 2020 condurrà le minoranze a diventaremaggioritarie in meno di 20 anni. Non a caso, Obama ha ottenuto il 60% tra i minori dei 18-29 anni e il 60% dei voti degli americani con i redditi più bassi. Senza una forte involuzione della narrazione repubblicana, è difficile comprendere come si potrebbe pensare a riprendere il potere.  Sarà necessario anche per loro giocare la carta di un candidato di una minoranza per cercare di sedurre un elettorato in pieno cambiamento socio-culturale? Così facendo, essi non rischierebbero di separarsi dalla loro frangia a destra e conservatrice, e quindi condannarsi a non essere eletti?

Ci si dovrebbe porre la questione della adeguatezza di tale sistema (vedi qui e qui ) per la Francia, adesso che questo modello multiculturale (all’americana) sta cominciando a toccare i propri limiti in America. I risultati eccellenti di François Hollande alle presidenziali, conseguiti nei quartieri ad alta densità di Francesi di origine straniera (65,32% a Seine-Saint-Denis, 72,07% a Clichy-sous-Bois, 72,62% a Garges -lès-Gonesse, Thicket Val al 89,04% a Mantes-la-Jolie …) o il fatto che ad esempio il 93% dei musulmani francesi (in gran parte francesi di origine straniera entrati di recente) hanno votato per il candidato socialista sono probabilmente un avvertimento molto pesante per molti politici francesi.

Alexander Latsa 
Fonte: La Voce della Russia

Photo credit: Barack Obama via Flickr (cc)